De nouvelles perles ont été publiés au Journal Officiel par la commission générale de terminologie et de néologie.
Ces mots sont inventés par les allergiques aux langues étrangères qui tentent à tout prix de franciser des termes, à l'encontre des usages déjà bien courants passés dans la vie de tous les jours. Le choix est bien souvent exécrable, peu marketing, peu respectueux du sens premier du mot, peu esthétique à lire ou à prononcer. On avait déjà eu droit à souriard et clavardage, hypertoile et brouteur.
Une nouvelle publication a vu le jour le 27 décembre dernier pour le Vocabulaire des télécommunications, le Vocabulaire de l'informatique et de l'internet, et le Vocabulaire des composants électroniques ; qui vient remplacer les dernières recommandations de 2007.
Le meilleur exemple est le remplacement toile, qui n'est (heureusement) jamais parvenu à s'imposer face à web. Tout le monde parle de web. On sait de quoi l'on parle en désignant le web. Si vous prononcez le mot toile, que ce soit en cercle privé ou dans le monde professionnel, on vous prendra pour un expatrié d'Oxo. Cette fois-ci la commission persiste ne serait-ce qu'avec toile que l'on retrouve dans parcours sur la toile, toile sémantique et service de la toile, mots que ses éminents membres seront probablement les seuls à intégrer dans leur langage.
Un smartphone devient terminal de poche ou ordiphone. On est proches de l'ordinathan, je m'étonne même qu'ils n'aient pas tenté l'ordipoche.
Dans la pratique, les travaux de la commission sont transmis à l'Académie française. En cas de désaccord, la commission est de nouveau saisie. Après avoir recueilli l'avis des ministres compétents, la liste approuvée est publiée au Journal officiel. Une fois publiés, les équivalents français s'imposent à l'administration, chargée de relayer ces termes auprès du grand public. « Nous souhaitons que chacun s'y réfère » a déclaré l'inventeur du mot « logiciel ».