Blup!

Les Amish sont les membres d'une communauté religieuse vivant de façon simple, à l'écart de la société de consommation et des skyblogs. Ils refusent toute innovation ne servant qu'à faciliter la vie (par exemple le pneu), et appliquent avec ferveur les préceptes de la Bible.

La règle amish est : Tu ne te conformeras point à ce monde qui t'entoure. On peut dire que c'est plutôt réussi.

• Bijoux, alcool et tabac sont interdits.
• Les familles comptent en moyenne 8 enfants.
• Les femmes portent des robes, des coiffes, et les hommes des barbes.
• Il n'y a qu'un téléphone, en cas d'urgence.
• L'emploi de l'électricité et de l'eau courante est rare.
• Les matelas des lits sont emplis de paille.
• Ils ne fréquentent pas les hôpitaux, et se soignent eux-mêmes.

Leurs origines, remontant au 17e siècle, sont vaguement alsaciennes. Leur dialecte, le francique rhénan, est germanique et très ancien.

Les labours se font sans tracteur, et pourtant ils restent très productifs par rapport aux autres régions agricoles grâce à une discipline de travail rigoureuse. Il n'y a pas d'obèse car ils dépensent 6 fois plus d'énergie que l'américain moyen (ce qui place la barre assez bas il faut bien l'admettre).

En Pennsylvanie on compte 50 000 membres, isolés du monde moderne et surtout de Michael Vendetta.

Tout cela rappelle très fortement la petite maison dans la prairie. On s'attend à voir Charles et Laura Ingalls débouler à la croisée des chemins.

On peut se déplacer librement dans Lancaster County, mais il faut faire attention aux buggies, carrioles très sobres tractées par des chevaux puisque les Amish n'ont évidemment pas de voiture.

Ils vivent de la vente de produits agricoles et artisanaux.

Dans les rues d'Alexandria, au sud de Washington en Virginie, sur la rive du Potomac...

Une banque en drive-in :

Le cimetière national d'Arlington fait face au centre de Washington, de l'autre côté du Potomac, non loin du Pentagone. Près de 300 000 tombes d'anciens combattants sont alignées dans cette immense île de nature. Ils sont issus de toutes les guerres américaines (Indépendance, Sécession, les deux guerres mondiales, Corée, Vietnam, Afghanistan, Irak...). Ambiance pluvieuse.

Certaines "personnalités" y sont également enterrées. Les règles pour y être admis sont strictes. Il faut en général avoir été décoré et avoir servi au gouvernement, ou bien avoir été président.

John et Jacqueline Kennedy.

Pierre Charles L'Enfant (qui a élaboré les plans de Washington).

La tombe des soldats inconnus, devant laquelle un garde fait les cent pas 24h/24h.

Une vue du Pentagone depuis Arlington.

Vous n'êtes pas sans savoir qu'une nouvelle élection du Maître du Monde est en cours, et qu'un duel sans merci se livre depuis plusieurs mois outre-atlantique.

Aux Etats-Unis cela prend très une toute autre dimension médiatique, une king size dimension, puisque les chaînes d'information publient des Breaking News en continu avec 10 bandeaux flashy défilant les uns au-dessus des autres, même lorsqu'il s'agit de déguster un Pretzel (oui cela s'écrit avec un P là-bas) pour John ou de se gratter l'oreille pour Barack.

Dans la rue ou dans le métro des chasseurs d'électeurs appellent à s'inscrire sur les listes. On ne compte plus les étudiants qui affichent nettement leur préférence en arborant les t-shirts officiels républicains ou démocrates.

Les boutiques de souvenirs ne sont pas en reste, on peut trouver de nombreux objets à l'effigie de l'un ou l'autre candidat. Du simple stylo jusqu'au rouleau de papier hygiénique estampillé McCain en passant par les gourdes et pendentifs Obama.

C'est ainsi que l'on peut déjà être fixé sur la tendance locale :

Washington est une capitale dédiée aux administrations et institutions, possédant une architecture plutôt aérée par rapport aux grandes métropoles américaines. Son plan a été élaboré par un français, Pierre Charles L'Enfant au début du 19e siècle.

On précise souvent Washington D.C. pour District of Columbia afin de ne pas confondre avec l'état de Washington situé dans le nord ouest. Le District de Columbia est un petit "état" à part entière (le 51e), cerné par le Maryland et la Virginie.

Outre la Maison Blanche et le Congrès déjà évoqués, on y trouve le siège du FBI, du DOJ (Department of Justice), de la Cour Suprême, de la Fed (Réserve Fédérale) et d'autres organismes fédéraux.

De part et d'autre du Mall, artère verte dominée par le Congrès et l'obélisque géante du Washington Monument, se prélassent quelques mémoriaux (Jefferson, Lincoln, World War II, Roosevelt, Vietnam Veterans...)

...et de nombreux musées (National Air and Space, American Indian, National Gallery, Natural History...) dont la plupart sont maintenus par la Smithsonian Institution.

Les Archives Nationales abritent la fameuse déclaration d'indépendance, sous bonne garde.

Mode Benjamin Gates :

Sans oublier bien sûr le Pentagone dont aucune image ne sera diffusée ici pour des questions de sé... *biiiiiiiiiip*.

... elle est toute petite.

Zoomage... (il y a 37 snipers camouflés dans cette image, saurez-vous les trouver ?)

Le congrès est moins réputé auprès des nations étrangères cependant il est nettement plus imposant.

Dézoomage...

Au commencement, l'univers fut créé. Cela mécontenta beaucoup de monde, et fut largement considéré comme une mauvaise idée.
(Douglas Adams, auteur du Guide du routard galactique)

L'Univers qui nous entoure mérite d'être mieux connu. Autrement que par les documentaires d'Arte pour insomniaques. Je vous propose de le (re)découvrir à travers trois ouvrages. Un généraliste, un photographique, et un théorique pour les plus motivés.

Le savoir que nous avons pu collecter à l'heure actuelle sur l'Univers est très récent. Des progrès considérables ont été accomplis depuis Aristote, Copernic et Galilée. Il y a moins d'un siècle nous ne connaissions que la Voie Lactée (notre galaxie) et nommions les autres galaxies "nébuleuses", tandis que nous savons aujourd'hui qu'il existe probablement autant de galaxies que d'étoiles dans notre modeste Voie Lactée, et que par conséquent nous sommes passés de fourmis pygmées à bactéries méprisables, face aux dimensions du cosmos.

Le ciel et l'univers : Cosmologie, conquête spatiale et astronomie

(Peter Frances / Gallimard)

Niveau : Débutant à confirmé.

Cet ouvrage est une vraie bible, mais pas au sens assommant où on l'entend. Y sont abordés l'histoire de l'astronomie, de l'exploration spatiale, la formation des planètes et des satellites, du système solaire, la vie des étoiles et des galaxies, le big-bang et bien d'autres sujets. Les textes sont très à jour, les illustrations de toute beauté et on se prend à regretter qu'il n'ait pas plus de 512 pages. Il comprend un recueil des plus fascinantes galaxies (toutes analysées) et un atlas du ciel mensuel permettant de localiser les objets célestes observables depuis le plancher des ruminants. C'est un livre qui vaut sans hésiter son poids et son prix.

Notez également que cette collection comprend d'autres ouvrages thématiques tout aussi bien conçus : la Terre, l'Océan, l'Humain et l'Animal.

L'Univers reste tout de même le plus réussi, une valeur sûre. S'il ne devait y en avoir qu'un à choisir ce serait celui-ci.

Cosmos / Planètes

(Giles Sparrow)

Niveau : Pour tous les yeux.

Une œuvre très photographique puisque les explications sont réduites au minimum pour laisser la part belle aux images : les meilleurs aperçus de notre système solaire grâce aux clichés pris par les sondes et observatoires.

Un livre équivalent, du même auteur, intitulé Cosmos y ajoute les galaxies, nébuleuses et supernovae. Il est énorme (le prix s'en ressent) mais on peut le trouver à moindre coût en version anglaise.

Une brève histoire du temps : Du big bang aux trous noirs

(Stephen Hawking)

Niveau : Confirmé / Expert.

Celui-ci n'est plus très récent, mais son intérêt n'est pas démenti. Stephen Hawking est un des plus grands vulgarisateurs parmi les physiciens théoriciens et cosmologistes. Il décrit ce que nous savons des règles qui régissent l'Univers, depuis sa formation jusqu'au principe des trous noirs, en passant par la théorie des cordes et le spin de l'électron. Un chapitre est consacré à la recherche de la théorie unifiant la relativité générale et la mécanique quantique, qui n'a toujours pas abouti pour le moment mais dont on comprend mieux l'intérêt grâce à la description des étapes franchies par Galilée, Einstein, Poincaré et Hubble pour ne citer qu'eux.

Un livre intitulé Une belle histoire du temps a été publié plus récemment par le même auteur.

Formule mystérieuse pour persuader le consommateur d'une alchimie élaborée dans les produits cosmétiques ? La liste des ingrédients est rarement énumérée dans la langue de Cindy SanderMolière.

Ainsi AQUA trahit des produits constitués majoritairement... d'eau (ce qui est, convenons-en, plutôt logique, sauf peut-être pour du talc). Chaque substance est identifiée d'après la nomenclature INCI (Nomenclature internationale des ingrédients cosmétiques). Celle-ci comprend environ 12 000 noms et 55 000 noms techniques et commerciaux correspondants. On peut y associer également le terme anglais.

Un moteur de recherche existe pour l'Union Européenne : Cosmetic Ingredients & Substances. D'autres pays tels que le Canada n'imposent pas cette réglementation. Voici un extrait de la décision publiée au Journal Officiel européen en 2007 :

Quelques substances :

• Butyrum : beurre
• Caprae Lac : lait de chèvre
• Adeps Suillus : lard
• Daucus sativus : carotte
• Olus : huile végétale
• Citrus sinensis : feuilles d'oranger
• Agave americana : salsepareille
• Citrus aurantium : orange amère
• Senna occidentalis : "herbe puante" (?)

On comprendra qu'avec le dernier ingrédient, la dénomination scientifique est nettement plus hype et vendeuse.

Knol, la nouvelle encyclopédie de Google n'en est qu'à ses débuts, et l'on peut déjà y apprendre comment déboucher ses sanitaires. Wikipedia n'a qu'à bien se tenir.

C'est ce qu'on peut appeler un article de fond.

Une étude a récemment démontré que notre galaxie, la Voie Lactée, ne disposait pas de quatre bras comme on pouvait se l'imaginer après étude de ses congénères tels qu'Andromède (M31), mais uniquement de deux bras principaux. La Nasa propose une simulation graphique (RTC warning 5 Mo) :

La difficulté de l'entreprise provient du fait que nous sommes situés dans un de ces bras (celui d'Orion). Ses étoiles et nébuleuses nous entourent, nous n'apercevons qu'une bande lumineuse faisant le tour des cieux nocturnes, il n'est pas possible d'obtenir une vue d'ensemble comme celle des autres galaxies à portée de télescope. Nous n'en disposerons probablement jamais car il faudrait pouvoir s'en éloigner de plusieurs dizaines de milliers d'années-lumière, tandis que nous avons déjà bien du mal à quitter notre système solaire d'un petit diamètre de 6 heures-lumière.

Pas de risque donc pour le moment que la Skybulle ne révèle notre déchéance à un trop grand nombre d'extra-intelligences, quoiqu'elle ait désormais atteint et dépassé Alpha Centauri, le système le plus proche du nôtre.

Les galaxies spirales sont les plus répandues dans notre Univers, dont une majorité de spirales barrées (ensemble d'étoiles en leur centre duquel s'étend les bras), devenant progressivement des elliptiques suite à leur long périple cosmique et à d'éventuelles collisions au sein des amas (dont un des représentants, l'amas du boulet, constituera une bonne île de Sainte-Hélène une fois le moteur supraluminique inventé).

Le classement des galaxies observées requiert de la patience, c'est pourquoi le site Galaxy Zoo propose aux internautes d'aider à ces reconnaissances de formes après repérage automatisé par un télescope. En revanche il n'est pas encore possible de les baptiser... Dommage.

Voir aussi : une carte imaginaire de la galaxie Star Wars, celle de Star Trek, et la galaxie du Sombrero, bien réelle celle-ci.