Redondance sardoutique
Le désarroi face à la dépravation de la langue ne date pas d'aujourd'hui. Il est le fruit de quelques fourbes graines semées il y a bien longtemps déjà. Plus de 30 ans comme nous pouvons le constater dans l'extrait qui suit. Conspiration des cahiers de vacances Hachette ou jalons posé jadis par l'empire Skyblog pour dominer la galaxie ? Nul ne sait. Toujours est-il que Michel Sardou, croque-mort de la chanson française, en est déjà victime dès 1975 :
Le passage pointé du doigt la France elle m'a laissé tomber est bien du type [nom] il a ... ou encore pour citer un exemple complet : Zidane il a marqué. Cette redondance pronominale était déjà dénoncée par mon professeur de latin, il fut un temps (madame, éventuelle lectrice, si vous souhaitez vous reconnaître : vous étiez blonde, misandre, et moi j'étais le seul garçon parmi quinze filles toutes motivées pour en découdre avec Tite-Live, Ovide, Virgile, et profiter du voyage de fin d'année). Tragédie.

16 février 2007 à 17:15
Ce type est fou. (preum’s)
16 février 2007 à 17:19
Sylvain il est d’accord.
16 février 2007 à 18:23
tomH > non, "ce type IL est fou", rooohhh, quand même!
16 février 2007 à 18:27
C’est la grande lessive.
En voila une lessive quelle est bonne ! (Coluche).
16 février 2007 à 18:44
J’ai toujours beaucoup apprécié les groupes de filles qui voulaient en découdre avec Tite-Live, Ovide, Virgile …
"Chacun a son penchant qui l’entraîne."
16 février 2007 à 19:15
Sans vouloir faire le chiant en postant un commentaire en rapport avec le texte principal, je voudrais préciser une chose : les prof de français nous apprenent une langue à la grammaire stricte séchée par des intellectuelles linguistes comme Malherbe et les classiques du XVIIè siècle. Or ce que nous autres avons tendance à oublier c’est qu’une langue est vivante, riche et sujet à l’évolution. Ceux qui ont fait cette langue on beaucoup travailler la licence poétique et permis ainsi une certaine richesse. Dans la chanson de Sardou, nous avons affaire à une licence poétique courante dans les textes populaires. C’est une redondance pour marquer l’expression. "La france m’a laissé tomber" ne signifie pas tout à fait "La France, elle m’a laissé tomber" la seconde phrase insiste sur le fait que ça soit la France, le pays qui a vu naître ce bateau où des gens ont travaillé dessus etc. (voir le texte lui-même). On peut bien sûr ne pas être sensible à l’expression mais ce n’est plus alors un jugement grammatical mais personnel. On peut ne pas aimer Sardou mais à dire vrai on s’en fout.
Avant de s’attaquer à une chanson de Sardou des années 75, écoutez plutôt les chanteurs d’aujourd’hui et les déclinaisons saisonnières des chanteurs star’ac. Pas la peine d’aller si loin :)
16 février 2007 à 19:40
Tes camarades bûchaient sur Ovide
Tu voulais mettre la tienne dans Ovidie
Finalement tu n’étais pas loin de l’objectif de ces cours
16 février 2007 à 19:50
moi > Il ne faut pas prendre ce que j’écris au premier degré, mais j’apprécie ton commentaire, merci.
Gafhyb > J’ai eu un penchant bucolique pour toi en m’inclinant pour les déclinaisons du dernier.
kornemuz > L’objectif, c’est la rose… l’important, c’est la rose.
16 février 2007 à 20:13
kikoo Michel j’t’m tro
Ok, je sors…
17 février 2007 à 09:19
Moi je me pose la question suivante. Faut-il défendre l’orthographe et la grammaire avec un intégrisme primaire ? Je trouve que ça fait un peu "Je ne sais pas écrire de texte, alors j’emmerde les autres !".
Ou, faut-il défendre la richesse du lexique français ? En évitant les anglicismes systématiquement utilisés dans les blogues pour faire plus "hype", pardon plus tendance.
Finalement pourquoi ne pas défendre les deux ?
17 février 2007 à 11:06
Moi je suis un peu d’accord, mais Stéphane il n’a pas tord. Perso, c’est qu’est-ce je pense.
17 février 2007 à 11:24
Concernant les anglicismes, on n’a pas toujours le choix : force est de constater que notre langue française n’évolue pas aussi vite que la technologie, et que beaucoup de termes anglais n’ont pas d’équivalent français.
Certains ont été traduits par la Commission générale de terminologie et néologie ( http://www.culture.gouv.fr/cultu... ) : alors ne parlez plus de cookie mais de "témoins", les smileys deviennent des "frimousses" et les hackers sont des "fouineurs" :) je vous met au défi de comprendre un texte traitant d’un sujet informatique et n’utilisant que ces termes francisés !
18 février 2007 à 13:31
Allez donc voir comment Oizo traduit "Sans la liberté de blâmer, il n’est point d’éloge flatteur" dans son Oz natal (rubrique "du bon usage de la politesse") !
Quant à moi, je vous dirai : "Voulez-vous valser, grammaires ? ou "Syntaxe, priez pour nous !" de Maryz Courberand (Mots et Cie).
La maîtrise de la langue, de sa grammaire, de son orthographe (pour savoir d’où viennent les mots, quelle histoire ils ont, etc….. est bien agréable pour s’amuser.
Et moi, je viens vous visiter pour voir comment vous faites évoluer la langue et je me régale avec vos propos, vos photos, vos com’s qui n’ont parfois rien à voir avec l’article (petits com’s pour se dire bonjour, chui là, j’existe,……) : il faut bien que je puisse comprendre le français dans quelques années au cinéma, à la télé, dans l’autobus……… "quand [je serai] bien vieille, le soir à la chandelle"…… etc.
Et puis il y a aussi les livres (en Poche) d’Henriette Walter "Le Français dans tous les sens", "Le français d’ici, de là, de là-bas", etc, etc…… et le blog de OBNI (Objet Blog(u)ant Non Identifié) qui s’amuse avec les mots, les figures de style, etc, etc…….. et au revoir à tous !
19 février 2007 à 00:48
Moi aussi j’en ai décousu avec Ovidie
19 février 2007 à 10:17
Ramiel, tu as décousu ton préservatif ? Parce qu’Ovidie milite pour la capote alors qu’Ovide……………… c’est autre chose ! ;-)
23 mars 2007 à 23:11
Je dirais même "Ella elle l’a"
24 mars 2007 à 15:46
Je pense que Michel Sardou a lu beaucoup plus…que toute cette génèration…..portables….et…… fringues…d’aujourd’hui…..il ne faut pas trop compter sur les parents …..qui comptent eux sur les enseignants! gardons espoir……… Sardou plus là….. la relève….sera prise par un nouveau. auteur compositeur interprete. BENJAMIN AIR qui pourrait aussi faire campagne pour nos candidats présidentiels avec sa chanson…..POUR FAIRE PARLER DE MOI…….à écouter AOL les imprévus 2006…. bonne écoute !!!
11 novembre 2009 à 12:24
Il fallait comprendre : La France, elle, m’a laissée tomber.