WiFi ou ASFI ?

Il semble que plusieurs sites d'information et journaux papier se soient emportés au sujet du très controversé ASFI, terme signifiant Accès Sans Fil à Internet, proposé en remplacement de WiFi, acronyme d'origine anglophone.

En effet, il serait injuste de traduire WiFi (Wireless Fidelity, que l'on peut assimiler à "communication sans fil haute-fidélité") par ASFI car un réseau sans fil ne comporte pas nécessairement d'accès à Internet. C'est un moyen de communication, assimilable à un câble réseau classique (NB pour ceux qui ne suivent pas : mais sans câble hein). Il ne sous-entend pas obligatoirement d'accès à Internet.

JCVD, the french language ownor

Le ministère de la Culture, et plus précisément la Délégation générale à la langue française et aux langues de France, a répondu à mes inquiétudes sur ce sujet : la publication au Journal officiel recommande ce terme en équivalent du terme étranger Wireless Internet access. La mention de WiFi, en note, n'est qu'un complément d'information qui évoque la norme internationale en question. Pour en savoir plus, il est aussi possible de consulter la base terminologique CRITER qui regroupe l'ensemble des termes recommandés publiés au Journal officiel, avec leur définition.

Par contre toujours pas de nouvelles au sujet d'arroseur qui est suggéré en remplacement de spammer. Sans oublier le lourd passé de la DGLFLF : clavardage, cédérom, souriard, binette, hypertoile, finaud, brouteur, emmaillotage, babillard et moult autres créations tchernobyliennes, qui n'auraient jamais du voir le jour et que personne ne veut adopter.

Je propose dorénavant de traduire Bill Gates par William Portes, George Bush par Georges Buisson, et d'embaucher JCVD à la tête de la DGLFLF.

23 commentaires pour “WiFi ou ASFI ?”

  1. Guilz dit :

    Tous avec JCVD !

  2. Oli dit :

    Ce qu’il y a de dingue ds cette histoire, c de savoir que de hauts fonctionnaires sont grâcement payés pour se mastur*** le bulbe afin de nous pondre des expressions plus que ridicules…

  3. Oli dit :

    grassement même ;( erf
    Limite j’suis bon pour m’y intégrer now dans cette commission… :-\

  4. la lène dit :

    Franchement… on les utilisera jamais :-s C’est trop tard maintenant. Go Jean Claude !

  5. Alexandre P. dit :

    Je suis d’accord pour adopter certains termes. Par exemple: "clavardage", "pourriel", "courriel", …

    Mais d’autres termes sont franchement détournés de leur signification, comme "arroseur". Personnellement, je préfère (et de loin ! ) "polluposteur" pour désigner le "spammer", de même que ses dérivés "pollupostage" et "polluposter" :)

  6. DomNukem dit :

    Un réseaux wifi n’est pas forcement connecté à un internet.
    Donc le mot internet dans le sigle est inutile.

  7. katsoura dit :

    La base terminologique CRITER n’est pas ce qu’il y a de mieux pour se mettre au courant. Elle met une éternité avant d’adopter un mot. Essaye par exemple de trouver blog… rien du tout. Pourtant c’est pas tout neuf comme mot. Je leur avait adressé un mail, voilà la réponse:

    "La base Criter est régulièrement mise à jour mais exclusivement avec les termes publiés au Journal officiel, recommandés officiellement aux administrations de l’Etat français et à ses établissements publics pour lesquels ces termes sont d’usage obligatoire à la place des termes et expressions étrangers. Ce sont uniquement des termes du vocabulaire spécialisé (technique, scientifique, professionnel), c’est à dire de la terminologie et non de la lexicographie (grosso modo pas de la langue générale). Enfin, le processus de création est continu (la base est alimentée au fur et à mesure des publications au J. O. émanant du dispositif d’enrichissement de la langue française qui comprend à la base une quinzaine de commissions spécialisées de terminologie). Les termes que contient CRITER (créée en 2001) sont donc augmentés continuellement par ce biais."

  8. monica belluci dit :

    broute moi la toile

  9. Methu dit :

    Et surtout utiles ces termes…
    Je pense que le gouvernement ferait mieux d’investir dans les cours d’anglais (!)… Le fait de vouloir tout traduire dans la langue de molière m’exaspère.
    Pour moi c’est trop tard, même si ça devait devenir officiel, je ne pourrait pas employer ces termes francisé : aux jeunes (et moins jeunes) d’apprendre l’anglais !
    Rien qu’en entendant "courriel" je mécroule de rire…

  10. NiKo dit :

    Je suis mort de rire !!!

  11. Winny dit :

    ATTENTION, la francisation terminologique n’est pas un acte inutile…

    "Télécharger" et ses dérivés sont une réussite, utilisez-vous encore "download" ? D’autres termes le sont également : courriel, pourriel, butineur … Mais je reconnais que le cadre franco-français de la terminologie reste obscur et souvent maladroit… Je vous rappelle que "courriel" a été proposé par l’Office de la Langue Française… au Québec, l’équivalent français officiel est "mél" (abréviation de message électronique) !!!!

    Une dernière chose, un mot s’installe en langue française par usage et non par une décision au Journal Officiel, donc pas d’affolement à propos de WiFi mais par pitié continuons à traduire, résistons !

  12. dew dit :

    Personne dans mon entourage n’utilise courriel, pourriel, butineur, mél, polluposteur ou encore clavardage. Et j’en suis heureux :) Le premier qui le ferait subirait non seulement un regard compatissant et dubitatif de la part de ses congénères, mais aussi des « hein ? tu parles de quoi ? », « exprime-toi comme tout le monde »… Le mot téléchargement a quant à lui un inconvénient de taille : il ne symbolise pas la direction du transfert comme le font download et upload, ce qui fait que ces deux mots sont toujours les plus qualifiés.

  13. Winny dit :

    <Dew>
    Tu refuses les termes francophones et/ou leurs "approximations" (ou plutôt découpages) sémantiques, je peux comprendre. Mais d’un autre côté, comme tous (je crois), tu francises la prononciation des termes anglophones que tu utilises les rendant ainsi totalement incompréhensibles pour la plupart des anglophones… Essaies de dire à un anglo, que tu as une "chaine hifi" (en non [haifai], pour "High Fidelity"), il va bien rire, Même chose pour Wifi ou CSS !!!

    Quant au terme "téléchargement", il correspond à "download". Pour "upload", le terme "téléverser" avait été proposé, quant est-il aujourd’hui, je le ne sais pas…

    Quant à la qualification d’un mot, je le répète ni toi, ni le Journal Officiel, ni ton entourage, n’est habilité à la définir. C’est l’usage collectif (à l’échelle d’un large groupe humain) et toutes les nuances de sens que les utilisateurs introduiront (avec le temps) qui enrichiront sa signification… Par conséquent, y compris dans le domaine technique, "download" et "upload", ne seront pas "toujours" (ce sont tes termes) les "deux mots les plus qualifiés"…

  14. Winny dit :

    <Dew>
    Pardon un oubli…
    Tu dis <i>téléchargement a quant à lui un inconvénient de taille : il ne symbolise pas la direction du transfert</i> mais un marquage sémantique formel est-il nécessaire pour qu’un français de France comprenne que <i>broute moi la toile</i> présente une connotation sexuelle ? La richesse d’une langue n’et pas seulement dans son habileté à combiner préfixes, suffixes et radicaux, elle est surtout dans ce que ses utlisateurs en font… Le français n’est pas du HTML !

    Encore une chose, concernant les termes techniques, la francisation est importante pour permettre l’apprivoisement d’une technique par le commun des mortels. Tu serais peut-être un peu perdu si ton garagiste te parlait de ton "hood", de ton "dash", de ton "windshield" ou de tes "tires" alors pourquoi la situation serait-elle différente en informatique.

  15. Methu dit :

    Comme tu dis : le français n’est pas du HTML et Internet n’est pas français. Je préfèrerai une mise à niveau de nos concitoyens plutôt qu’un effort de traduction de termes techniques inutile. Quand à la prononciation, cela ne compte pas, tant qu’entre français on se comprend. Si on a à écrire ces termes, on ne mettra pas 3 plombes à trouver leurs équivalents en anglais… De plus, tout français qui se respecte devrait savoir leurs prononciations sur le bout des doigts…
    De plus, il est intéressant de connaître la différence entre un download et un upload, comme cela nos chers utilisateurs ne seront pas comme des utilisateurs passifs à qui on fait croire ce que l’on veut…

  16. florent1024 dit :

    À propos de Jean-Claude, j’ai une anecdote.
    Une fois je l’ai croisé chez un ami à lui, alors je lui ai demandé un autographe.
    J’ai eu mon autographe, mais je n’oublierais jamais le long soupir d’exaspération qu’il a eu quand je le lui ai demandé. Charmant… Il mérite au minimum ce genre de boutade jpeg…

  17. michel v dit :

    Guillaume Portes, pas William Portes.
    Soyons françois ou point ne le soyons.

  18. bArjo dit :

    salut , asv ?

  19. Bob Charlewood dit :

    "Le mot téléchargement a quant à lui un inconvénient de taille : il ne symbolise pas la direction du transfert comme le font download et upload, ce qui fait que ces deux mots sont toujours les plus qualifiés."

    C’est n’importe quoi. Prend 100 personnes dans la rue et demande leur si elles download souvent des données sur le web, tu verras, comme tu dis, "leur regard compatissant et dubitatif".
    Aprés quoi tu leur demandes si elles téléchargent souvent des données sur internet. Laquelle de ces 2 questions sera la mieux comprise ?
    Le grand public n’upload jamais de données, il ne sait pas ce que ça signifie.
    Ne soyons pas réactionnaires ; il y a des termes anglophones qui s’imposent à tous (web, email, pire to pire, …) et d’autres qu’on peut traduire pour être compris de tous. Les utilisateurs quotidien du web (développeurs, bloggeurs, forumistes) aiment à employer un langage particulier pour se démarquer.
    C’est adulescent comme démarche, non ? :)

  20. dew dit :

    Je parle de la signification du mot et non de sa popularité. Evidemment le grand public n’utilise pas "download"…

  21. Bob Charlewood dit :

    Yes, mais dans ton commentaire, tu faisais bien référence à une expression "populaire" ("exprime toi comme tout le monde").
    Si "tout le monde" est développeur/blogueur/forumiste, on dira downloader, sinon on dira télécharger.
    Bon, je pollue pas plus cet excellent blog !
    Robert.

  22. katsoura dit :

    "De plus, tout français qui se respecte devrait savoir leurs prononciations sur le bout des doigts…" Mais bien sûr! Et il devrait aussi apprendre à prononcer correctement les noms de villes chinoises et les noms des sportifs slaves. Je suis d’accord qu’il y a un travail à faire mais il faut se mettre d’accord sur ce qu’il faut savoir et marquer des limites.

    Si le sujet vous intéresse, il est largement discutté ici: http://www.languefrancaise.net/f...

  23. AcidBen dit :

    Sous prétexte d’accroître la compréhension du péllot moyen en ce qui concerne "les termes barbares de l’informatique" on complique la tache a tout le monde.
    Si seulement il n’y avais qu’un seul mot (anglais-francais, OSEF c’est nouveau pour les gens)
    Internet est a 90% anglais, je pense qu’en france BEAUCOUP plus de gens savent ce que c’est qu’un spam, beaucoup moins un pourriel.
    Je suis RADICALEMENT contre les francisations que personne n’utilise (a part les canadiens et le suisses, bien évidemment).
    Qui dis un Courriel aujourd’hui en france? les vieux … car ils ont connu ca bien apres nous (moi j’ai apris a parler anglais sur le net)
    Quant au mauvais comparatif du garagiste ci dessus, ca n’as strictement aucun rapport, puis si nous étions habitué a entendre "hood" ou "dash" ca passerai, et aujourdui TOUT le monde sait ce que c’est qu’un email (pas un hood)
    Sinon pour le terme download il s’est francisé tout seul, on dit bien downloder (je downloade, tu downloades…) télécharger est bien entré dans les moeurs mais il est supperflu.

    Faisons faces au francisations barbares faites par des gens qui n’utilisent pas nos réseaux, ne rentrons pas de le jeu des québécois, en effet a tout traduire, labas le film Pulp fiction s’appelle Fiction Pulpeuse, et c’est pas une connerie (verifiez sur le net) !!!

    Nous ne voulont pas en arriver la, et d’ailleur c’est mal barré pour les adeptes de la francisation obligatoire, car strictement personne (ou si peut, c’est donc insignifiant) n’utilise vos termes "alacon"…

    Oui, j’avoue, ca m’énerve…

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